dimanche 1 mars 2009

Spanglish
















Intense émotion en Espagne et renforcement de la cohésion nationale pour quelques heures, lors de la remise de l’oscar du meilleur second rôle à Penélope Cruz. Ravissante dans sa robe de princesse, Pe, comme on l’appelle ici, a remercié le réalisateur «Woodich Rallen» et conclut son discours par un «fankiouch everibodich ».

10 ans d’expatriation à «Rolioude» et une liaison avec le patron de secte Tom Cruise n’ont pas réussi à polir cet accent espagnol décidément tenace. L’expression bien connue « parler anglais comme une v…. – ruminant en 5 lettres - espagnole » prend soudain tout son sens. Cela me fait penser à ma fidèle comparse C, espagnole vivant à Paris, qui propose souvent d’improviser un petit «truch» ou fait des constats déchirants comme : «les mecs, touch des nulchs!». Pardon C, je t’adore et garde ton accent car, comme tu as pu le constater en QUELQUES occasions, c’est un atout de séduction infaillible avec les garçons. Un petit effet de voix à la Victoria Abril et le tour est joué.

L’apprentissage de l’anglais reste un problème majeur en Espagne. Les Schools of English affichent complet et les jeunes espagnols, désireux de ne pas rater le train de la mondialisation, affluent dans les rencontres linguistiques internationales. Hélas, faute de la participation d’anglais de souche, las d’assister au massacre de leur langue maternelle, les espagnols se retrouvent à reproduire leurs « écorchages » entre eux et on assiste à l’apparition d’un nouvel hybride : le spanglish. Il n’est alors pas toujours facile de deviner qui est ce célèbre groupe des années 80 « Ou Dosse », cette star des années 50 « Rita Révor » ou ce classique du cinéma d’honneur « Ralovin », mais c’est, et de loin, la confusion entre le masculin et le féminin, due à l’impossibilité génétique de prononcer le « He », qui génère le plus de quiproquos. Démonstration: « I had a german boyfriend, she was a doctor… ». Réponse : « C’était avant ou après son changement de sexe ? »

Mais revenons à ce moment de liesse collective, presque plus beau qu’une victoire du Real Madrid: le couronnement de Pe. On nous a montré à l’occasion la morne petite banlieue de Madrid où elle est née, ses voisins, ses anciens professeurs, son facteur, ses éboueurs etc. Les images parlent d’elles-mêmes et on mesure l’ampleur du chemin parcouru, pour devenir une étoile de «Rolioude». Ce n’était pas gagné le rêve américain. Bizarrement, Pe fait moins l’unanimité auprès de la gent féminine. Au contraire, toutes s’accordent pour dire qu’il ya de meilleures actrices en Espagne, qu’elle n’est pas si belle que ça ou, pire, qu’elle a du coucher pour arriver. Allons les filles, soyez franches, vous êtes tout simplement JALOUSES. Ayant depuis longtemps surmonté mon aversion naturelle pour les brunettes, j’émets un jugement plus subtil, en m’étonnant qu’on salue la performance d’une actrice dans un film globalement mauvais.

Pourtant moi aussi, cette Penélope m’énerve car elle sort avec le sublime Javier Bardem, l’Homme avec un grand H, le mâle absolu… Pour reprendre la réplique désormais culte d’un film français dédié aux femmes : « Javier Bardem, il couche avec moi, me jette, oublie mon prénom, me tire les cheveux, je kiffe ! ». Mais il n’était pas à ses côtés pour les Oscars et on parle de leur relation en termes de coup de pub médiatique, aussi, tous les espoirs sont permis. Javier, estoy aqui !

1 commentaire:

  1. c est justement parce que le flim etait mauvais que son interpretation sensiblement meilleure lui a permis d avoir l oscar ! c est la meme chose dans la vie, une fille moche a toujours une copinne belle a ses cotes pour paraitre un peu moins laide et ainsi pouvoir recuperer les trofet que l autre n a pas voulu...cqfd

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