mardi 24 février 2009

Qui es-tu Duchesse d’Alba ?

Les espagnols raffolent des potins des stars et les émissions « pipoles » pullulent sur le petit écran. D’une expertise reconnue pour tout ce qui concerne la France, j’avoue être moins incollable sur les vedettes espagnoles. On ne peut pas rattraper en quelques mois des années de ragots accumulés dans l’inconscient collectif.

Une personnalité qui fait des apparitions récurrentes a retenu tout particulièrement mon attention : la Duchesse d’Alba, mais qui est-elle ? On la voit quotidiennement dans différents programmes, momifiée dans son fauteuil roulant, que poussent des esclaves toujours différents et qui répètent inlassablement : « Elle va beaucoup mieux et fait tous les jours de gros progrès. » Récupération pourtant imperceptible ou alors pour un œil averti. Par contre, son visage passe difficilement inaperçu. Le ou les chirurgiens plastiques responsables du carnage devraient être poursuivis pour crime contre l’humanité. Cela invite aussi à la réflexion les candidats à la lutte à tout prix contre les rides et le temps qui passe. « Suis-je vraiment prêt à payer pour ressembler à l’Exorciste ? ».

Qui es-tu donc apparition spectrale, rescapée du Royaume des morts, égérie d’une campagne pro-euthanasie ? Fernando le Barjo sort de ce corps !

Quelques renseignements piochés dans Google me permettent d’en apprendre plus. D’après le livre Guinness des Records, Cayetana de Alba possède plus de titres de noblesse que la Reine d’Angleterre. Elle est cinq fois duchesse, dix huit fois marquise, vingt fois comtesse etc. Cela n’a fait que multiplier les risques de consanguinité, fréquents dans ces grandes familles espagnoles. Rappelez-vous les peintures du siècle d’or.

Mariée et veuve deux fois, six enfants, puis la maladie, la vieillesse… Et la « Princesse charmante » redevint crapaud. Un destin à la Diana, fauchée en pleine jeunesse, n’est-il pas plus enviable ? « Goodbye English rose », chantait Elton John qui, pris de court et en mal d’inspiration, avait recyclé vite fait bien fait la chanson initialement écrite pour Marylin.

Soudain, je comprends, tout devient limpide. L’argent a fait son malheur. Comme quoi, il faut mieux être fauché mais heureux et bien portant ! Pauvre vieille, même ses petits-enfants, trompés par le modèle rassurant Mamie Nova, s’enfuient, terrifiés, lorsqu’ils entendent le bruit des roues du fauteuil annonciateur de sa tentative d’approche. Crickcrickcriccirkrkrkrk… « Sauve qui peut, ce n’est pas E.T. c’est Mémé ! ».

Dire que nos chemins auraient pu se croiser cet été. Elle est en effet venue visiter l’exposition Agua et, pensant que ce serait drôle, j’ai proposé à mon responsable de la recevoir au pavillon de la France. Mieux renseigné sur le personnage et surtout à la vue de sa photo, il s’y est farouchement opposé : « Non Valérie, il ne faut pas que nous perdions de vue les causes prioritaires que nous défendons : le développement durable et la protection de l’environnement, ces aristocrates décadents et… décrépis n’ont pas leur place ici… ». Cela l’arrangeait bien pour une fois de respecter le thème. Il doit encore avoir des sueurs froides, rien qu’à penser à la figure imposée de la bise. En même temps, cela faisait du champagne économisé pour l’after work (ah job de rêve qui n’a que trop peu duré…), bien que, réflexion faite, elle ne doive pas trop boire, vu son état.

C’est ballot, elle aurait pu faire partie de ma collection « moi avec des gens connus », aux côtés de, dans le désordre et sans aucun lien entre eux, Prince Albert, Martine Aubry, Gorbatchov…et beaucoup d’autres Vips pas si Vips dont j’ai oublié le nom.

2 commentaires:

  1. tu vas disuader tout tes friends français de venir en espagne si tu mets la photo de la duchesse comme representation de la noblesse espagnole...lol

    RépondreSupprimer
  2. je te vois bien en sage femme !
    ceci dit ça a du etre un grand moment

    RépondreSupprimer