mercredi 18 février 2009

Mortelle Saint Valentin…

Et voilà, c’est passé, une Saint Valentin de plus. Le calendrier est plein de ces rendez-vous incontournables où il faut être heureux et là, en prime, amoureux. C’est vraiment trop injuste. Il y a tout de même eu la traditionnelle soirée de boycott avec d’autres irréductibles dont certains largement plus extrémistes que moi, comme K disant: « C’est la Saint Valentin ou moi ! Ils ne m’auront pas. No pasaran.» Son romantisme m’émeut. Une pensée pour sa femme restée seule en Allemagne et qui ne doit pas être tous les jours noyée sous les bouquets de fleurs. Une pensée aussi pour C dont c’était l’anniversaire et à qui on rappelle constamment « sa chance d’être née le jour de l’amour ». Cela part d’une bonne intention mais peut devenir rapidement lourd, surtout en période de célibat. Bon anniversaire C !

Mais cela aurait pu être bien pire. Imaginez Fernando le Barjo, inspiré par le film Mortelle Saint Valentin et ne pouvant plus contenir ses pulsions psychopathes, qui assassine les participantes du meeting polyglotte les unes après les autres…. Rapidement les soupçons se portent sur lui car il laisse sur chacune de ses victimes un mouchoir portant un H ensanglanté… H comme Helena bien sûr, son ex qui l’a traumatisé. Heureusement je suis celle qui survit à la fin car je finis par découvrir son talon d’Achille. En effet, sur le point d’y passer moi aussi, je lance : « Helena est lesbienne » et là, il s’effondre en larmes, incapable de supporter la douloureuse réalité.

En parlant de cinéma, c’est aussi la saison des comédies romantiques et un docu-fiction a particulièrement retenu mon attention, grâce à son titre prometteur « Récit complet de mes échecs amoureux ». C’est l’histoire d’un type qui part à la recherche de ses ex pour savoir pourquoi cela n’a pas marché entre eux. Il n’y avait qu’un anglais pour avoir une idée pareille et d’ailleurs le protagoniste ressemble à mon ami David de Londres: tee-shirt « Legalise Cannabis » taille XS qui lui arrive à la moitié du ventre et laisse entrevoir ses abdos travaillés à la pinte de Guinness, jean également taille XS, tennis en croute de porc marrons piqués à Starsky and Hutch, coupe Beatles intemporelle qu’il réalise lui-même… Le tout à 35 ans. Pardon David, on t’aime comme tu es.

Cette initiative courageuse m’a aussitôt donné une idée. Pourquoi ne pas allez-voir sur Fesse Book ce que sont devenus certaines personnes dont je tairai l’identité, par souci de confidentialité… Avouez, qui l’a déjà fait ? De toute façon c’est de la triche car sur ces sites, tout le monde a l’air rayonnant, au top de la réussite, marié, mince, témoin masqué de Delarue ou 10 ans plus jeune car pour beaucoup le temps s’est arrêté un certain été des années 90, date à laquelle a été vraiment prise leur photo d’accueil. Je pense d’ailleurs composer une photo type Brangelina où j’apparais recouverte d’enfants de toutes les couleurs, histoire de voir les réactions. Vous découvrez donc ma méfiance pour ce nouvel outil à la mode mais il faut reconnaître qu’il offre quelques aspects pratiques et intéressants. Curieusement ces garçons qui sont passés dans ma vie ont tous une multitude d’homonymes. Non W n’était pas un rappeur black. Il y a aussi beaucoup de pères de famille et soudain j’en trouve un qui pourrait être N mais non, il a encore tous ses cheveux alors que N était déjà dégarni à 28 ans ! Nouvel essai et là pas de réponse, rien, inconnu. Z aurait-il eu un destin à la Patrick Swayse dans Point Break, son film préféré, emporté par la vague du siècle ? Non, je ne suis pas sortie avec Brice de Nice, qui est une version à peine caricaturale du niveau culturel de tout amateur de surf digne de ce nom. Encore une tentative et une découverte pour le moins surprenante: il semble que les hommes qui s’appellent comme X sont tous gays. C’est comme faire son « shopping » sur une page de Gayvox. Zut, ce n’est pas drôle, je ne trouve personne et ne peut donc pas tagger sur leur mur des messages psychopathes du style « remember me, il est temps que Junior connaisse son père. » Finalement je n’ai plus envie de jouer à « Perdus de vue » et décide plutôt de regarder devant moi et de penser à TOUS ceux qui sont à venir… et ils sont très, très nombreux ! Youpi !

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